La PBI dans l’extraordinaire dôme équatorial du ZooParc de Beauval

03/07/2020 - Après avoir travaillé avec l'équipe du ZooParc de Beauval pour fournir des solutions adaptées à la protection des plantes de ses serres tropicales, Biobest joue maintenant un rôle clé pour garder un contrôle sur les ravageurs dans le nouveau dôme équatorial - achevé plus tôt cette année. 

Situé à Saint-Aignan, dans le département du Loir-et-Cher en France, le ZooParc de Beauval est reconnu comme l'un des 4 plus beaux zoos du monde. Créé il y a 40 ans par Françoise Delord, Beauval (comme l’appel les initiés) n’était qu’un parc ornithologique. Aujourd'hui, le magnifique site de 40 hectares abrite plus de 10 000 animaux et oiseaux de plus de 800 espèces. 

Une serre unique

Pour son 40e anniversaire, Rodolphe Delord - directeur général et fils de la fondatrice - s’est offert un dôme équatorial en verre de près d’un hectare. Abritant plus de 200 espèces animales, cette structure saisissante offre aux visiteurs un voyage immersif de 2 heures autour de l'équateur. 

« Suite aux nombreuses années de travail avec l'équipe de Beauval pour développer des stratégies de PBI réussies pour les serres tropicales, nous nous sommes très étroitement impliqués dans la planification et la mise en œuvre de la stratégie de biocontrôle pour le nouveau dôme », explique Vincent Berruet, expert biocontrôle de Biobest. 

Une végétation luxuriante

« Contrairement à une culture horticole ou maraichère, le dôme abrite un très grand nombre de plantes et d’espèces tropicales ce qui implique de nombreux défis supplémentaires. La hauteur du dôme (34 mètres) ainsi que certains végétaux (arbres mesurant 10 mètres) créent des problèmes pratiques pour la surveillance, les contrôles de ravageurs et la distribution des auxiliaires au niveau de la canopée. Beauval s’est équipé de matériels spécifiques permettant de faire face à ces contraintes. Abritant une multitude d'oiseaux et d'animaux, et ouvert aux visiteurs 365 jours par an, nous ne pouvons pas recourir à des traitements chimiques. » 

Une équipe interne composée de trois jardiniers s'occupe de la flore dans le dôme et gère les programmes PBI au quotidien. Vincent Berruet a dispensé une formation spécifique pour affiner leurs compétences en matière de surveillance des ravageurs et de lutte intégrée. 

« Nous devons toujours être conscients que nous sommes dans un cadre exceptionnel », dit-il. « Avec les oiseaux en vol libre dans le dôme, nous devons faire attention à ne pas les piéger dans les Bug-Scan. Nous devons nous adapter - par exemple, lorsqu'il y a un foyer d'acariens tétranyques sur un très gros spécimen, nous introduisons des acariens prédateurs sous forme de sachets. Ceux-ci retiennent correctement le matériel sur la plante. Nous utilisons uniquement des pièges Delta pour les lépidoptères. » 

Large spectre de ravageurs

« Comme vous vous en doutez, nous rencontrons un large éventail de ravageurs, certains plus inhabituels que d'autres. Les principaux parasites sont différentes espèces de cochenilles farineuses, ainsi que les cochenilles lécanines et diaspines, les acariens, les aleurodes, les thrips et les pucerons. » 

La cochenille farineuse peut être particulièrement problématique en milieu tropical et Vincent est satisfait du niveau de contrôle atteint. « Grâce à une bonne détection et à une stratégie bien pensée, les cochenilles farineuses sont bien gérées avec Cryptolaemus-L-System. » 

Programme de contrôle sur mesure

Un bon résultat implique la mise en œuvre d'un programme soigneusement adapté au lieu donné. En plus d’utiliser Cryptolaemus-L-System, nous utilisons un panel d’auxiliaires tels que Encarsia-System, Phytoseiulus-System, Aphidoletes-System et Aphidius-System. 

« La clé est de parvenir à un équilibre dans le dôme », explique Vincent Berruet. « Les doses d’auxiliaires sont régulièrement revues et modifiées en fonction des observations faites par l'équipe interne et suite à mes visites techniques. » 

« Dans le passé, je visitais Beauval peut-être trois à quatre fois par an pour superviser les stratégies dans les serres tropicales. Avec le dôme, je fais des visites plus fréquentes afin d’établir une stratégie personnalisée pour répondre aux besoins spécifiques cette structure vraiment unique. »