01/10/2021 - La pyrale Duponchelia fovealis est très polyphage et souvent difficile à contrôler dans les cultures ornementales – une femelle fécondée est capable de pondre 200 œufs - et peut de ce fait, devenir rapidement problématique. Du fait du comportement de la pyrale à vivre cachée et à préférer les cultures à végétation dense, le biocontrôle offre une solution viable comparé à d’autres méthodes.
Des chenilles voraces !
Communément appelée la pyrale sud-européenne des marais, Duponchelia fovealis est de plus en plus répandue dans les cultures sous serre, en Europe occidentale et en Amérique du Nord. La pyrale a un impact négatif sur beaucoup de cultures, mais elle est particulièrement connue pour les dégâts qu'elle cause sur le kalanchoé, le bégonia et le cyclamen.
Comme pour toutes les pyrales, la chenille est le stade le plus dommageable pour les plantes.
Les chenilles de Duponchelia ont une préférence pour les zones à forte humidité et se trouvent donc généralement plutôt à la base ou dans le cœur de la plante, se logeant dans des toiles. Les dégâts qu’elles causent en se nourrissant, sont très caractéristiques et visibles au niveau de la base de la tige ou du collet, allant parfois jusqu’à percer la tige. En culture de plantes en pots, il arrive que les chenilles se nourrissent au niveau des racines, entraînant un flétrissement de la plante et laissant la porte ouverte à de possibles maladies.
Mieux connaître pour mieux contrôler
Une femelle fécondée Duponchelia est capable de pondre environ 200 minuscules œufs (0,5 mm de long seulement) à la base des feuilles ou encore près des nervures, à la base des tiges. Après environ 8 jours, les œufs éclosent pour devenir des larves (chenilles). Celles-ci peuvent atteindre 20 à 30 mm de long et sont de couleur crème et brillantes, avec une tête foncée et des tâches dorsales rondes et brunes sur le corps.
Au bout de quatre semaines, les chenilles atteignent leur taille adulte et se transforment en pupes. Celles-ci se trouvent à l'intérieur de cocons de 15 à 20 mm de long, légèrement enfouis dans le substrat. La pupaison dure 1 à 2 semaines puis la pyrale adulte émerge et a une durée de vie d’environ 2 semaines.
Très mobiles, les pyrales peuvent se propager rapidement dans la culture. Les adultes sont de couleur brun clair à foncé, avec un abdomen rayé de couleur crème recourbé vers le haut. Les ailes ont une envergure de 9 à 12 mm et sont blanches avec une ligne ondulée.
Surveillance & contrôle
Pour un contrôle efficace de ce ravageur, Biobest recommande la mise en place de méthodes combinées ciblant les différents stades du ravageur, de l’œuf à l’adulte.
La première méthode consiste à placer, dans la culture, des pièges Delta munis de la phéromone appropriée, pour la détection précoce des adultes. Certains producteurs surveillent également le ravageur en utilisant simplement un panneau jaune englué, placé horizontalement dans la culture, avec la phéromone disposée au centre du panneau.
En ce qui concerne le stade chenille, nous recommandons la pulvérisation du nématode auxiliaire Steinernema carpocapsae - Carpocapsae-System – au niveau du substrat et du collet de la plante.
Enfin, Biobest préconise l’introduction préventive de l’acarien prédateur du sol Hypoaspis miles - Hypoaspis-System, et/ou le staphylin prédateur Atheta-System, pour cibler les œufs et les jeunes larves de la pyrale.
Photo: Gail Hampshire
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